Déjà, du temps du roi Salomon, la rose était la fleur symbole d Amour et de Romance. Cléopâtre couvrait le sol de pétales de roses avant de recevoir Marc Antoine. Né en Orient et transmis d’abord en Angleterre puis en France, le langage des fleurs avait pour objectif de permettre aux hommes et aux femmes de se communiquer leurs sentiments à des époques et dans des sociétés où les barrières entre les sexes étaient pratiquement infranchissables.

De vraies histoires d’amour naissaient, se poursuivaient ou mourraient ainsi dans le plus grand secret. On déclarait sa flamme, on se donnait rendez-vous, on exprimait son bonheur ou son désespoir, et on se disputait même grâce à ce langage. Face aux multiples interdits, seul parlaient les fleurs et les regards, mais avec quelle éloquence! L’origine peut en sembler mystérieuse au néophyte. Autant il est facile de comprendre que la modestie soit symbolisée par la violette, cette petite fleur si discrète qui pousse dans les sous-bois ou les talus, à l’abri des feuilles mortes, autant le lien entre l’asphodèle et le tombeau peut intriguer. C’est la raison pour laquelle, il fallait un ouvrage de référence.

LA TOUR Charlotte (De) [pseudonyme de Louis Aimé Martin]. Le langage des fleurs. Audot, libraire-éditeur, Paris 1842. Cartonnage muet havane et marron. Format in-12. [2ff] – 338p.Ouvrage orné de 16 nouve planches H.T en noir et blanc sous serpente avec le frontispice. Intérieur propre et collationné complet. Papier jauni avec petites rousseurs claires. Table des matières déchirée avec petit manque de papier. Bel exemplaire.